#Controverses2020 : quelle responsabilité de l’agriculture et l’alimentation française dans la déforestation ?

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Réussir
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Ajoutée le 20/02/2020

Faut-il faire le choix entre les forêts ou les champs ? Un face à face entre Cécile Leuba, de Greenpeace France, et Arnaud Rousseau, président de la fédération nationale des producteurs d’oléoprotéagineux (Fop) sur la question de la responsabilité de l’agriculture dans la déforestation de l’Amazonie.

 

Quelle est la responsabilité de l’agriculture française dans la déforestation, notamment de l’Amazonie ? Lors des Controverses de l’Agriculture et de l’Alimentation Cécile Leuba est chargée de campagne Forêts à Greenpeace France. Elle travaille plus spécifiquement sur la déforestation tropicale (Amazonie, bassin du Congo, Asie du Sud-Est)

Arnaud Rousseau est président de la Fédération nationale des producteurs d’oléoprotéagineux (Fop) et président du groupe Avril. Il est agriculteur en Seine-et-Marne sur une exploitation de grandes cultures.

Selon Cécile Leuba, l’agriculture est responsable à 80 % de la déforestation dans le monde. Les raisons principales sont la production de bovins, de soja, de palme et de cacao.

Pourtant, depuis 2006, au Brésil, un moratoire sur le soja concernant l’Amazonie brésilienne a été mis en place et fonctionne plutôt bien. En effet, avant le moratoire, 30 % du soja était cultivé sur des terres déforestées, et aujourd’hui seulement. « Mais ça ne fonctionne pas très bien car le moratoire ne prend en considération que la dernière parcelle. Le soja n’est pas une cause de déforestation directe, mais indirecte, après la mise en place d’herbages juste après la déforestation’, explique Cécile Leuba.

« Oui on importe du soja en Europe, parce que les Pouvoirs publics n’ont jamais soutenu la protéine végétale en Europe », regrette Arnaud Rousseau.  Et malgré les annonces d’Emmanuel Macron l’été dernier sur sa volonté de lancer un nouveau plan protéines, depuis c’est l’encéphalogramme plat au niveau politique, alors que la filière a pour ambition de réduire la dépendance aux protéines végétales de la France de 45 % à 35 % dans les 7 à 8 prochaines années.

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